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En 2008, la ferme familiale d’Alain devient un collectif de travail avec l’arrivée de Nino, puis d’Yves. La volonté de pérenniser cet outil de travail sur le long terme est là, encore faut-il sécuriser le foncier ! En effet, en 2012, l’ensemble des terres qu’ils louent sont mises en vente. Les trois associés proposent à Terre de Liens de racheter les terres et les bâtiments pour faire aboutir ce rêve d’une propriété collective, qui échappe à la spéculation et aux héritages.
Aujourd’hui Nino, Léa et Ghislain sont associés sur cette belle ferme.
Nino et Ghislain, Ghislain élèvent un troupeau de 300 brebis laitières (race Lacaune) en bio, pour la production de Roquefort (AOC) livré à la laiterie Papillon bio.
Léa est paysanne boulangère et vend son pain sur la ferme.
La ferme « historique » représente une soixantaine d’hectares, majoritairement de prairies, auxquels se sont rajoutés les 45 hectares qu’Yves (correspondant à la ferme de Rieucros), un ancien associé, a apporté en 2012 à son arrivée dans le GAEC.
Les 3 exploitants se reposent donc sur les 2 fermes : Salelles et Rieucros. Cette nouvelle organisation permet l’autonomie fourragère de l’exploitation.
Pour Nino, « faire vivre trois personnes avec un troupeau de 300 brebis, c’est plutôt rare dans le Roquefort. Et il y a encore du potentiel sur d’autres productions pour installer d’autres personnes sur la ferme. »
Une publication illustrée retrace cette belle histoire de transmission, d’installation, de rencontres...
La terre, histoires de transmissions from Terre De Liens Midi Pyrénées on Vimeo.
Les 3 paysans s’appuient sur deux fermes (appartenant à Terre de Liens) : Salelles et Rieucros.
Les deux fermes sont étroitement liées dans leur histoire et les fermiers de Salelles exploitent Rieucros depuis de nombreuses années, bénéficiant, grâce à elle, d’une autonomie fourragère.
La taille initiale de la ferme de Salelles, 45 hectares en brebis laitières, ne permettait
aucune marge de manoeuvre : « il ne fallait pas se louper. Il y a un seuil foncier à passer
qui permet de travailler plus confortablement sans pour autant devenir une grosse ferme.
Aujourd’hui, c’est tout de suite plus facile d’envisager d’autres activités sur la ferme, de
laisser 2 hectares de blé par exemple… » Nino
Terre de Liens est déjà présent sur le territoire du sud Aveyron à travers deux fermes acquises par la Foncière :
La Volontarié à Combret, élevage ovin et maraîchage
Vispens à Saint-Affrique, en élevage bovin.
Ces deux fermes, ainsi que le projet de Salelles témoignent de possibilités concrètes pour maintenir le dynamisme agricole local.
Terre de Liens est identifiée par les acteurs du territoire comme une structure ressource pour la diffusion d’innovations économiques, juridiques et sociétales.
L’association régionale y mène depuis 2014 des actions de sensibilisation, d’animation et d’accompagnement de projets pour favoriser la transmission-reprise des fermes. Cette question est en effet un enjeu majeur dans les 10 ans à venir pour l’avenir de l’élevage ovin dans le sud Aveyron.
Plan du site
Préserver les terres agricoles, faciliter l’accès des paysans à la terre et développer l’agriculture biologique et paysanne, voilà les engagements qui mobilisent Terre de Liens.
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