Merci à toi Catherine
A Terre de Liens, nous devons beaucoup à nos bénévoles qui s'engagent aux côtés des salarié.es pour transformer la société. Catherine a accepté de témoigner de son engagement.
Je suis retraitée de l’Éducation Nationale, j’ai été professeur de Français et d’Histoire des Arts pendant toute ma vie active et citadine, sans lien avec le monde agricole et surtout tournée vers la littérature et les arts, avec quelques engagements syndicaux et politiques. J'ai toujours été tentée par l’action pour défendre mes idées et mes valeurs : humanisme, justice sociale, goût du travail bien fait, dépassement des déterministes.
A la retraite, mon mari et moi nous sommes installés dans le Loiret dont il est originaire, et un maraîcher biologique chez lequel nous étions clients nous a fait découvrir Terre de Liens (TDL) , et, séduite par leur objectif d’installation de nouveaux agriculteurs, je suis devenue actionnaire puis adhérente en 2011.
La première ferme TDL dans le Loiret (les Usages, cidriculrure) a été installée près de chez nous en 2014 et nous avons participé à la plantation des pommiers et des poiriers. Posant des centaines de tuteurs et de protections à lapins, puis aidant dans les débuts à la mise en bouteilles du cidre ou à la préparation des cartons pour l’expédition, j’ai découvert : ce qu’est une exploitation en grandeur réelle, l’intérêt de réaliser concrètement quelque chose, et nous sommes devenus amis du fermier.
Mon mari a pris la responsabilité du groupe local, c’est alors que j'ai aussi commencé à devenir bénévole régulière, assistant aux réunions du Groupe Local (GL), visitant des fermes ou des terres à acquérir, puis participant aux assemblées régionales. Je n’ai aucune compétence en agriculture, ni en expertise des bâtiments, ni en informatique, ni en droit administratif. Mais j’ai découvert qu’à TDL tout le monde peut participer et utiliser ce qu'il sait faire. Notre GL associe des ouvriers agricoles, des ingénieurs, d’anciens fermiers, des experts de toutes sortes, des responsables administratifs, et chacun trouve sa place dans une parfaite égalité et une bonne camaraderie.
Mon passé d’enseignante me désigne pour la communication : je prends contact avec d’éventuels bénévoles et leur explique la démarche, souvent en visitant des fermes, je tiens des stands TDL aux Comices agricoles, à la fête de l’Agriculture paysanne, parfois dans les Biocoop, j’ai fait de petites conférences sur TDL à l’Arboretum des Barres, et dans une AMAP, l’ADEAR me sollicite pour faire connaître TDL aux porteurs de projets débutants lors de stages.
Je trouve très important, en tant que citoyenne et consommatrice de reprendre la main sur notre consommation et de ne plus subir l’agriculture industrielle et l’industrie agro-alimentaire, et il n'est pas pour moi de plus belle récompense que de visiter de nouvelles fermes et de découvrir des fermiers heureux, qui ont réalisé leurs projets professionnels grâce à nous et s’enthousiasment pour ce qu’ils produisent.
Merci à Catherine pour la rédaction de ce témoignage
