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Publié le 16 septembre 2019 , mis à jour le 17 août 2023
Chantal Gascuel, agricultrice à la ferme Les Raux en Auvergne témoigne de ce qui l'a motivée à transmettre les terres du groupement foncier agricole familial à Terre de Liens.
« Avec mon mari, nous avons commencé à anticiper la transmission de la ferme il y a plus de six ans, lorsque nous nous sommes tournés vers Terre de Liens. À ce moment-là, ma mère venait de décéder et nous ne souhaitions pas nous endetter de nouveau pour racheter ses parts du groupement foncier agricole (GFA) familial. Nous sommes en zone périurbaine à forte pression foncière, nous avions le souci de laisser une situation plus facile à nos enfants. Enfin, on voulait conserver l’agriculture biologique. Pour moi ça aurait été un grand malheur que tout soit détruit par un retour au conventionnel. Au moment de notre première « transmission » à TDL, il n’y a pas eu de transformation extraordinaire. On est passé d’une société familiale à une société avec de l’épargne citoyenne. Ce qui me tenait à cœur c’était de transmettre des valeurs, un savoir-faire et un état des choses. En anticipant, en ayant vendu les terres à TDL, nous ne vivons pas le stress de la transmission. Souvent les cédants veulent trouver la personne idéale du premier coup. Nous, nous pouvons prendre le temps de rencontrer les personnes et de se choisir mutuellement. L’un de nos enfants a même décidé de revenir à l’agriculture parce qu’il n’y avait plus l’héritage de la terre et l’endettement. L’an prochain, je pars à la retraite. Ce n’est pas facile de se détacher si on habite sur place. Je vois souvent le poids de la transmission où il faut porter le métier, porter les prédécesseurs, porter l’histoire, le patrimoine, les dettes et porter les pratiques. Et ces gens-là sont malheureux. À mon sens, ça se passe mieux quand on fait un travail sur soi, sur sa conception du métier et sa conception du patrimoine, quand on se fait aider par l’extérieur. Et surtout, quand on anticipe. »
Propos recueillis par Christian Gaudaré
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