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Les vignes de Rourebel. Retour sur un an d'instruction bénévole

Publié le 8 avril 2020 , mis à jour le 17 août 2023

Le projet : une acquisition sans bâti agricole ? Sans habitation ? Avec des terres, quand même ? 10 ha pour 4 porteurs de projet ? Un collectif de maraîchers ?Et non ! Deux viticultrices et deux viticulteurs, à Espenel dans la vallée de la Drôme.En février 2019, la cave Jaillance à Die, principal élaborateur de la Clairette de Die, contacte Terre de liens. Soucieuse de la pyramide d’âge de ses adhérentes et adhérents, la coopérative se préoccupe de l’installation de jeunes dans un contexte de hausse du prix du foncier. Trois coopérateurs souhaitent transmettre leurs vignes ; des jeunes déjà exploitants ou en cours d’installation sont intéressés mais limités financièrement.Un partenariat serait-il possible ? 3 bénévoles du groupe local de la Drôme se lancent dans l’analyse et l’instruction du projet.

Chacun des quatre jeunes mène son activité viticole indépendamment, à Espenel ou à proximité. Pour s’entraider et mutualiser les coûts de matériel ils préparent la création d’une CUMA. Déjà formés et expérimentés dans le travail de la vigne, ils ont besoin pour conforter leur activité de parcelles supplémentaires. En juin les bénévoles instructeurs, font connaissance avec les propriétaires et visitent les vignes. Les parcelles sont toutes situées sur la commune d’Espenel. Rive droite de la Drôme, elles forment un ensemble continu, rive gauche elles sont dispersées autour du village. Les porteurs de projet imaginent comment les répartir pour compléter leurs propres exploitations.

Parallèlement, le Conseil d’administration de TDL Rhône Alpes est consulté : souhaite-t-il proposer à la Foncière TDL une acquisition de vignoble ? Ce projet coûteux est-il bien dans les objectifs du mouvement Terre de liens ? Avis favorable estimant le projet nourricier, développant la viticulture bio, sécurisant l’installation de jeunes qui pourront vivre de leur production. Tout en valorisant une activité du territoire, TDL s’ouvre à un nouveau public de producteurs et de consommateurs.

La période des vendanges, très prenante pour la cave comme pour les viticulteurs, est le moment d’éplucher les documents cadastraux, les évaluations du matériel végétal fournies par le technicien de la cave. Ces éléments de diagnostic permettent de comprendre les prix proposés par les propriétaires.
Le sujet de la conversion en bio qui est de règle lors d’une acquisition par TDL est évoqué avec le conseil d’administration de la coopérative. Le total des surfaces travaillées en bio par les 4 viticultrices et viticulteurs sera de 18,76 ha au terme des délais de conversion. Comment cet apport de volume en bio est-il accueilli ? Le paiement des récoltes au tarif AB est-il garanti ? Ces sujets ont été travaillés par la Cave Jaillance de façon approfondie et ont abouti à la mise en place d’un nouveau mode de rémunération qui ne freine pas les conversions.

La fiche d’instruction est patiemment complétée au cours de ces 11 mois. En décembre, le calendrier viticole rappelle les urgences : quand le dossier sera présenté au Comité d’engagement de la Foncière, le 30 janvier 2020, la taille des vignes devrait avoir commencé. Comment attendre jusque là pour initier les travaux ? L’intervention de la SAFER avec une convention de mise à disposition a permis de ne pas tout bloquer jusqu’au comité d’engagement qui a validé le projet d’acquisition.

L’instruction est finie, démarre une autre phase : la collecte des souscriptions pour financer le projet.
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