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Le groupe local de Limoges s'empare de la question de l'artificialisation des terres

Publié le 16 juillet 2020 , mis à jour le 17 août 2023

Les bénévoles Terre de Liens du groupe local de Limoges Métropole s’emparent de la question de l’artificialisation des terres à Limoges …et ailleurs.

Les projets de ceinture maraîchère ou d’alimentation locale ont été mis en avant lors de la campagne électorale des municipales. Cependant, ils se heurtent bien souvent à la poursuite de l’étalement urbain et à l’artificialisation des terres notamment agricoles. D’après l’observatoire du Plan Biodiversité, l’artificialisation désigne la transformation d’un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de les affecter notamment à des fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements ...). Les politiques publiques tentent d’y remédier à travers un nouvel objectif de Zéro artificialisation nette. Cependant, il y a manifestement un décalage entre les discours et les actions effectives des pouvoirs publics. Lors d’une réunion des bénévoles Terre de Liens du groupe local de Limoges, Julien Dellier, géographe et membre de Terre de Liens citait des chiffres d’une étude de la DREAL. En Limousin, la consommation d’espaces destinés à l’urbanisation est deux fois plus importante que pour le reste de la France (800 m2/habitant en France contre 1600m2/habitant en Limousin !). Pour la seule agglomération de Limoges, entre 1962 et 2010, quatre fois plus d’espaces sont consommés pour l’urbanisation par rapport aux villes françaises de même importance. Cet étalement se poursuit en périphérie de Limoges ou de Brive mais les projets d’artificialisation gagnent aussi les campagnes. Le projet de parc d’attraction Mélofolia près de Coussac-Bonneval le révèle. À Limoges, le parc d’activités de La Grande Pièce situé en Zone Nord a généré une importante artificialisation des sols. Les arguments en faveur de ce projet sont pourtant contestables. Il n’y a pas eu de création d’activités nouvelles mais une délocalisation d’activités du centre vers la périphérie. Pourtant, plus que jamais, un renforcement de notre autonomie alimentaire demeure essentiel.

·La Grande Pièce à Limoges n°1, le 25 juin 2020
· La Grande Pièce à Limoges n°2, le 25 juin 2020
route de Poitiers à Couzeix : entrepôt terminé depuis plusieurs années et jamais utilisé (proposé à la location) ; il est couvert avec des panneaux PV depuis sa construction
ancien magasin de mobilier (BUT) à Couzeix transféré sur une autre zone, et fermé depuis plus de 5 ans

Des solutions existent. Il faut agir et faire entendre notre voix notamment lors de l’élaboration des documents d’urbanisme. C’est ce que nous faisons, entre autres, à travers nos représentations en CDPENAF en Haute-Vienne et en Corrèze.

Réaménager les nombreuses friches urbaines permettrait de ne plus consommer de terres agricoles. Le groupe local de Limoges se réunit le 22 juillet pour imaginer des actions concrètes : envisager un travail de repérage de ces friches, de cartographie participative et de réalisation d’un film pour sensibiliser élus et citoyens.

> Plus d’infos auprès de Pierre Texier (06 44 89 60 49) ou de Vincent Laroche (06 26 46 32 62).

// Par Pierre Texier, bénévole Terre de Liens du groupe local Limoges Métropole

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