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Au cœur de la plaine céréalière, entre Colmar et Neuf-Brisach, d’irréductibles maraîchers cultivent des légumes en appliquant les principes de la biodynamie. Poussées par un bassin de consommation très important, ces fermes ont une ampleur atypique dans le paysage agricole local. Dans un contexte de foncier rare et cher, les maraîchers ont des difficultés à trouver des surfaces de rotation permettant le repos des terres. Grâce à la Safer d’Alsace, Terre de Liens a pu se positionner sur la vente de cet îlot hors-norme de 26 hectares d’un seul tenant.
Convertir ces surfaces en Bio dans cette zone géographique de l’Alsace, c’est avant tout un projet environnemental et même politique. « Nous voulons ramener de la diversité dans ce paysage dominé par la culture de maïs », affirme l’un des instigateurs du projet.
Les premières visites sur le terrain montrent 26 hectares totalement nus, sans arbres, ni haies, mais un sol couvert de bâches plastiques et, ici et là, des amoncellements de matériel hétéroclite. Outre l’entrée en conversion Bio, le premier chantier a été le nettoyage de la parcelle et la mise en place de cultures permettant la régénération des sols. De gros chantiers sont à prévoir pour installer des infrastructures agro-écologiques comme des haies.
Terre de Liens s’est engagée dans cette acquisition atypique au profit de deux fermes, leur permettant de développer leurs surfaces à vocation environnementales :
les Chants de la terre, ferme Terre de Liens en biodynamie, dont les parcelles de légumes sont voisines d’à peine 200 mètres,
et la SCEA Horrenberger, ferme familiale maraîchère, pionnière de la Bio depuis 1969, également en biodynamie, basée dans la commune voisine de Durrenentzen.
Participer à l’acquisition de fermes Terre de Liens va au-delà du simple achat d’une propriété. Soutenir une ferme Terre de Liens c’est contribuer à faire vivre une dynamique citoyenne autour d’un projet agricole. En faisant un don à une ferme, vous contribuez à la gestion collective, écologique et solidaire de cette ferme. L’argent collecté après l’acquisition d’une ferme sert par exemple à :
L’ampleur de ce projet est lié à cette surface importante dans un secteur où les cultures céréalières conventionnelles prédominent. L’année de l’engagement de la conversion Bio, cette parcelle a fait bondir le chiffre des surfaces passant en conversion en Alsace. Camille Fonteny, chargé de mission maraîchage chez Bio en Grand Est nous explique les enjeux d’une telle conversion :
« Être en mesure de réaliser une rotation des cultures en agriculture biologique est primordiale. Les productions de légumes sont souvent consommatrices en nutriments. Une ferme bio qui a la capacité d’y intégrer en rotation avec les légumes une culture céréalière ou protéagineuse permet de moins puiser dans les ressources du sol et de gagner en autonomie vis-à-vis de l’azote. Et l’introduction d’une diversité de systèmes racinaires qui sont cultivées en alternance sur une parcelle augmente également la fertilité du sol. Enfin, la présence successive de différentes familles de plantes permet de mieux gérer les problèmes sanitaires des cultures de légumes. »
Plan du site
Préserver les terres agricoles, faciliter l’accès des paysans à la terre et développer l’agriculture biologique et paysanne, voilà les engagements qui mobilisent Terre de Liens.
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