Accueil > Nos actions > Les fermes Terre de Liens > Rhône-Alpes > Chalonne
La ferme en polyculture-élevage de Chalonne cultive 45 hectares dans le nord de l’Isère. Dans cette zone de maïsiculture intensive, les deux familles du GAEC des Hormins ont développé une production diversifiée en agriculture biologique.
Parmi les terres cultivées, une parcelle de 16 hectares appartenant à la Safer a été mise en vente fin 2006. Le GAEC n’ayant pas les moyens d’acheter ces terres, pourtant indispensables au système agronomique mis en place, les paysans et Terre de liens ont organisé une collecte d’épargne auprès des consommateurs, militants écologistes, et des citoyens engagés localement. Cette opération a permis aux associés du GAEC (Francis Surnon et Joachim Ferrand) de diversifier leurs productions en investissant dans leur outil de travail plutôt que de mobiliser leurs moyens financier dans l’achat de terres.
Francis Surnon cultive à présent une centaine d’hectares en agriculture biologique. Le GAEC d’origine a été dissout, l’activité de transformation des céréales en pain n’existe plus sur la ferme. Francis a néanmoins noué d’autres partenariats avec des fermes voisines pour approvisionner en produits frais et de conservation une coopérative locale, une plateforme bio et le réseau Biocoop. Cette association de plusieurs fermes permet de travailler dans la complémentarité pour répondre à la demande d’une alimentation plus végétale.
Ainsi, en 2017, Francis a abandonné les légumes de plein champ pour un nouveau projet collectif de diversification. Sur 1 hectare pour l’instant, il a cultivé et récolté près de 6 tonnes de pois chiches et haricots rouges pour la plateforme Satoriz, en complément des lentilles, flageolets et autres types de légumineuses fournis par ses collègues. Ces légumineuses viennent compléter les cultures de céréales et oléagineux de la ferme : avoine pour faire des flocons, soja, tournesol pour l’huile, triticale et pois pour les animaux , ainsi que « maïs semences ».
Cette production, vendue essentiellement à la coopérative Dauphinoise, lui permet également d’être autonome pour l’alimentation de ses animaux : à 100 % pour les bovins et à 70% pour les poules pondeuses. La viande charolaise alimente les cantines d’Isère et de Savoie, via l’abattoir de La Mure. La mutualisation existe également pour la commercialisation : les 5 fermes embauchent en effet en commun un salarié sur ce poste de travail spécifique. Sur la ferme travaillent aussi 2 salariés à temps partiel et des saisonniers. Francis fournit 3 biocoops depuis 14 ans. « Le bio a le vent en poupe, on vend facilement et il y a des prix corrects, c’est plutôt confortable... On ne va pas se plaindre ! »
Plan du site
Préserver les terres agricoles, faciliter l’accès des paysans à la terre et développer l’agriculture biologique et paysanne, voilà les engagements qui mobilisent Terre de Liens.
Mon association régionale