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Publié le 10 octobre 2025 , mis à jour le 10 octobre 2025
A Terre de Liens, nous devons beaucoup à nos bénévoles qui s'engagent aux côtés des salarié.es pour transformer la société. Agnès a accepté de témoigner de son engagement.
Peux-tu te présenter ?
Je suis née à Limoges il y a bientôt 67 ans, mais je vis en Touraine depuis l’enfance. Mes parents étaient ouvriers, avec un vécu agricole hérité de leurs familles. Mon père a toujours cultivé son potager, même en ville ; manger sainement était un vrai sujet à la maison. Après des études d’histoire, je suis entrée à la mairie de Tours comme responsable d’un service social. Une douzaine d’années plus tard, j’ai eu besoin de changement et j’ai passé le concours de professeur des écoles : j’ai adoré ce métier, du CM2 à la petite section de maternelle ! Quand mes trois enfants ont atteint l’âge adulte, j’ai investi mon temps libre à d’autres découvertes : en devenant correspondante de presse pour le quotidien régional, j’ai appris à écouter les gens et à retranscrire leur vécu sans à priori. Puis j’ai milité au sein d’une ONG de solidarité internationale, spécialisée dans l’éducation. J’ai travaillé dans plusieurs pays en voie de développement et rencontré des cultures très différentes de la mienne. Au poste de trésorière nationale puis de présidente, j’ai connu toutes les difficultés que traversent les associations.
Comment as-tu connu Terre de Liens (TDL) ?
Par un article dans la presse il y a une dizaine d’années, qui présentait l’action de la Foncière. A l’époque, j’avais touché un petit héritage et j’ai acheté quelques actions. La qualité des documents que j’avais reçu et le sérieux des actions m’avaient déjà beaucoup impressionnée.
Pourquoi s'engager à Terre de Liens ?
Le manque d’évolution de mon ONG, dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe, m’a donné envie d’un autre engagement, plus local et concret. A ce moment, j’ai été invitée à une journée de présentation du Conseil de Surveillance à Paris, très intéressante, où j’ai surtout compris que j’avais tout à apprendre et qu’il fallait commencer par le début : intégrer mon groupe local ! J’ai été tout de suite contactée par l’équipe salariée, de manière très simple et rassurante. Et les membres du groupe 37 ont été super accueillants ; malgré mon manque de connaissance dans le domaine agricole, je me suis sentie à l’aise et j’ai trouvé rapidement de quoi m’investir. Depuis deux ans que je suis bénévole, j’ai pu profiter des formations organisées par TDL Centre et de l’accompagnement de mes collègues du 37. La découverte des enjeux actuels m’a stupéfaite : il faut agir fort et vite, pour un modèle agricole vivant, humain, respectueux de notre santé et de la planète.
Bénévole Terre de Liens : un enrichissement personnel ?
Une fois qu’on a compris ce qui nous attend si on ne fait rien, l’engagement est la seule solution pour retrouver foi en l’avenir. En devenant bénévole, j’agis et même si c’est modeste, je me dis que ma contribution sera utile et je sors de la désespérance. Outre cette raison intime, j’apprécie les rencontres liées au bénévolat : les échanges sont bienveillants et constructifs, la parole circule facilement sans distinction d’origine, de carrière ou d’âge, y compris entre salariées et bénévoles. J‘ai à la fois le sentiment de partager mon expérience et de continuer à me former, c’est très satisfaisant.
Quel projet te touche particulièrement ?
Rapidement, j’ai été associée au projet Connecte et j’apprécie beaucoup cette action, pour son ampleur et le travail en équipe. Je suis heureuse d’avoir ouvert la porte des notaires pour faire connaître TDL. Comme tout membre de l’association, je suis sensible à la transmission des fermes et à l’installation des jeunes. Mais l’autre versant, c’est la mobilisation du grand public. L’augmentation de la demande pour une agriculture paysanne locale et bio serait un ressort puissant de changement politique, c’est un aspect que je voudrais voir se développer. Dans le même ordre d’idée, je m’intéresse maintenant aux questions de précarité alimentaire, notamment aux expérimentations de Sécurité Sociale de l’Alimentation.
Le bénévolat à tout âge, est-ce possible ?
Non seulement, c’est possible, mais c’est nécessaire ! Pour cela, TDL est un bon exemple. Les retraités y sont nombreux, c’est normal, nous avons du temps ; mais les jeunes sont bien présents aussi et personnellement, je trouve ça très stimulant.
Merci à Agnès pour la rédaction de son témoignage.
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