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Publié le 16 octobre 2025 , mis à jour le 16 octobre 2025
« Mon grand-père était fermier, mon père était agriculteur, moi j’ai le statut d’exploitant agricole… et j’espère finir paysan. » Ludovic Callus
Plus de 153 personnes ont répondu à l’invitation du CNP, aux Cinémas Studio à Tours, jeudi 2 octobre, pour la diffusion du film « Bienveillance paysanne ». Ce documentaire d’Olivier Dickinson, tourné entre 2020 et 2023, présente les portraits de cultivateurs, éleveurs, bergers, qui œuvrent au quotidien pour une agriculture respectueuses des sols et des animaux, en harmonie avec les éléments naturels. Organisé par le CNP de Tours avec la Confédération paysanne 37, le mouvement Terre de Liens, et les amis de la Conf, le débat a été animé par Ludovic Callus, éleveur laitier présent dans le film et par Marc-André Selosse, professeur au Museum d’histoire naturelle de Paris.
Le public a unanimement reconnu les qualités du film, bien séquencé, présentant plusieurs expériences en situation, d’une grande force poétique autour de l’amour du travail et des animaux, montrant une complémentarité originale des activités et un lien peu connu entre la biodiversité sauvage et domestique. Une majorité a pourtant regretté que les difficultés économiques et la dureté du travail ne soient pas suffisamment évoquées.
Un long débat a permis d’aborder de nombreux aspects de l’agriculture aujourd’hui, permettant la confrontation de plusieurs points de vue. Le consensus s’est formé autour de l’élevage extensif et de l’agroécologie qui peuvent résoudre tous les problèmes et nous assurer une autosuffisance alimentaire. Ce qui freine aujourd’hui, ce n’est pas la technique, c’est la « désirabilité ». L’atout majeur pour résoudre ce problème systémique, c’est l’éducation. Il faut éduquer et informer, donner à chacun davantage d’éléments pour que les gens évaluent par eux-mêmes ce qui leur convient. Ce travail auprès des jeunes générations est capital. Il faut aussi exiger que toutes les externalités négatives de l’agriculture intensive soient comptées (maladies, pollutions, épuisement des sols, perte de la biodiversité…) pour pouvoir comparer réellement avec le prix du bio ; et enfin, il faut encourager et soutenir les quelques acteurs positifs de l’agriculture conventionnelle, pour mutualiser avec eux les progrès envisageables. « Pour accompagner cette transition écologique et la rendre possible, il faut avancer pas à pas, ne pas être fermé et parler avec tout le monde », a conclu Ludovic Callus.
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