Se former pour devenir référent ferme

Lorsqu’on devient bénévole à Terre de Liens, nous choisissons de nous investir dans différentes activités en fonction de notre temps disponible, de nos envies.

Une des missions possibles est l'accompagnement des fermes : devenir référent.e ferme et assurer le lien entre le fermier ou la fermière Terre de Liens.

Quand on n'est pas issue du milieu agricole, on se questionne sur ses compétences et sa légitimité à s'engager dans cette mission.

Puis au fil de mes activités et nourrie par les échanges de mes camarades du groupe local d’Indre-et-Loire lors de points fermes, je commence à envisager ce nouveau rôle.

Dans le programme de formation de cette année, il est justement proposé une formation « Devenir référent ferme »'.

Mi juin, nous sommes une dizaine de bénévoles à nous retrouver à la MAP (Maison de l'Agriculture Paysanne) à Blois pour cette formation, animée par Marianne, salariée chargée entre autres des dossiers d'acquisition et de suivi des fermes pour la région Centre-Val de Loire.

Au programme : qu'est-ce qu'un référent ferme, construire une relation de confiance et cerner les besoins du fermier, les contraintes et limites du rôle, les différentes ressources existantes.

Après avoir relevé nos attentes quant à la formation, Marianne nous rassure : pas besoin de connaissances et compétences pointues en agriculture pour assurer la mission de référent.

Tout au long de cette journée, elle insistera surtout sur le lien de confiance à tisser, la posture d'écoute ouverte et bienveillante qui facilite l'expression des besoins et attentes du fermier. Nous faisons d'ailleurs quelques exercices de communication : questions ouvertes, questions miroir, questions relais, reformulations.

Autre point important : les limites de l'exercice. Référent ferme, ce n'est pas... Cadre très utile auquel se référer quand on est dans le feu de l'action.

Animée grâce à une pédagogie participative, la journée est enrichissante. Elle alterne informations, connaissance des différents outils et ressources, sollicitations des participants, étude de cas, jeux de rôle et échanges. De plus, deux référents fermes aguerris apportent leur expérience à tout le groupe.

D'ailleurs passé le temps de formation, nous ne sommes jamais isolé-e-s pour mener à bien cette mission : nous pouvons échanger avec notre co-référent sur la ferme, partager au sein du groupe local avec les autres bénévoles, échanger lors de la commission accompagnement des fermiers, solliciter notre salariée Marianne, compter sur les salariés de la Foncière. Sans compter les documents à notre disposition auxquels on peut se référer : guide de l'instruction, mémento du fermier, fiche référent ferme, etc.

Je repars confiante et outillée pour les prochaines aventures de suivi de fermes.

Merci à Michelle pour la rédaction de cet article