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Solen : chargée de mission foncier agricole

Publié le 4 avril 2025 , mis à jour le 4 avril 2025

Jeune Finistérienne, j’ai grandi dans une famille on ne peut plus bretonne. Je m’explique : À l’école, j’ai appris à parler breton, à chanter et à danser lors des fest-noz, et à la maison, j’ai appris à faire des crêpes, à jouer de la musique bretonne et à pêcher des crabes. Ce n’est que pour mes études que j’ai quitté mon bout de terre.

Après une prépa BCPST à Rennes, j’ai intégré en 2019 l’ENSAT, une école d’ingénieur en agronomie. N’étant pas issu d’une famille d’agriculteurs, ce sont mes stages qui m’ont offert un premier regard sur le monde agricole. J’ai travaillé dans une ferme en élevage bovin lait avec transformation et vente directe. En deuxième année d’école, j’ai voulu tester autre chose, je me suis retrouvée à travailler pour un bureau d’étude en hydrobiologie, dans les rivières ariégeoises.

L’école nous offrait la possibilité de faire une année de césure, alors ni une ni deux, j’ai saisi l’opportunité ! Ce fut une expérience unique pour moi. J’ai passé quatre mois au Costa Rica dans une ferme de café, un voyage qui a confirmé ma passion pour les oiseaux. J’ai ensuite travaillé quelques mois sur la ferme communale de mon enfance, à Douarnenez, où j’ai appris, entre autres, à monter un dossier PAC. Pour clôturer cette césure, avec une amie, nous sommes parties trois mois en itinérance en Thaïlande pour faire du Woofing.

À la fin de mes études, pour valider mon diplôme, j’ai effectué un dernier stage dans une ferme urbaine en hydroponie, sur les toits toulousains. Fin 2023 : le diplôme ! Alors, avant de me lancer dans la vie active, j’ai pris le temps… Et suis partie huit mois sur l’île de la Réunion rendre visite à ma sœur. Là-bas, j’ai été bénévole à la SEOR (l’équivalent local de la LPO) et j’ai travaillé comme serveuse dans un petit restaurant à la capitale de l’île.

C’est par une amie, bénévole chez Terre de Liens Bretagne, que j’ai découvert ce mouvement. J’ai postulé sans trop y croire, car trouver un premier emploi après les études peut s’avérer fastidieux. À ma grande surprise, j’ai été recrutée ! Me voici donc, depuis novembre dernier, embarquée dans l’aventure Terre de Liens. Je travaille sur tout ce qui concerne les fermes : du primo-accueil, au suivi des fermes, en passant par les acquisitions. Je partage certaines missions avec ma collègue Anne-Claire, qui se charge également du suivi et plus particulièrement des états des lieux. Je suis fière d’avoir trouvé un emploi en accord avec mes valeurs, de pouvoir contribuer à aider les paysannes et paysans à s’installer, et de valoriser une agriculture plus durable et responsable. Même si ça peut être difficile de constater au quotidien le fossé qui sépare les envies et les avancées du mouvement, face aux décisions gouvernementales, c’est motivant de travailler, avec d’autres associations au sein de la maison de l’agriculture paysanne, et également avec la grande équipe, que dis-je, la grande famille de Terre de Liens.

Curieuse de nature, je me réjouis de découvrir la région Centre au patrimoine si riche. J’ai hâte d’enfourcher mon vélo pour partir à la rencontre des châteaux. Et même si les randonnées ne seront pas aussi vertigineuses qu’au Piton des Neiges, je prendrai plaisir, armée de mon appareil photo, à me promener sur les bords de Loire et à observer les oiseaux qui y vivent.

Merci à Solen pour la rédaction de l'article.

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