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Publié le 11 décembre 2024 , mis à jour le 11 décembre 2024
Dans cette ferme de 125 ha, Rémi cultive des céréales transformées en farine dans son moulin sur meule de pierre, et des oléagineux transformés en huiles « première pression à froid » ; Claire cultive 2 ha de plantes à parfum aromatiques et médicinales (PPAM) qu’elle transforme en huiles essentielles, en eaux florales et en hydrolats ; Colin a rejoint la ferme depuis le printemps 2023 et pratique sur 2 ha du maraîchage sur sol vivant.
Rémi et Claire avaient à cœur de développer l’agroforesterie, convaincus de ses multiples intérêts. La première plantation - 1700 arbres et 3800 arbustes sur une parcelle de 38 ha - a eu lieu en 2014- 2015. Les intérêts de ces plantations sont, en effet, nombreux : augmenter les productions, diversifier les revenus, accueillir la biodiversité, améliorer les sols et freiner l’érosion ou encore stocker du carbone.
Le paysage s’est transformé : « C’est très beau maintenant, très agréable, les voisins aussi sont contents !» dit Rémi. Il y a beaucoup plus d’animaux, des lièvres, des oiseaux, des passereaux plus particulièrement.
Les terres ont gagné en stabilité ; et Claire, par ailleurs ingénieure en écologie microbienne, pilote actuellement un programme sur la disponibilité du phosphore, soutenu financièrement par l’AESN [Agence de l’eau Seine Normandie] et à laquelle une équipe d’Inrae [Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement] est associée.
Il concerne une autre partie de la ferme actuellement équipée d’un système de drainage souterrain - pratique très répandue dans le bassin parisien en raison de la nature de son sol et de sa topographie - mais qui présente l’inconvénient d’un lessivage de nutriments solubles et de limons, venant polluer les cours d’eau.
De plus, le drainage souterrain est incompatible avec l’agroforesterie, en raison du risque de bouchage des drains par les racines. Et dans cette parcelle, les drains étaient déjà détériorés en raison des racines d’arbres préexistants mais aussi des racines de cultures, provoquant l’apparition de mouillères, rendant impossible tout semis d’hiver.
Un réseau de drainage superficiel est ainsi prévu, avec des rigoles (les noues) placées tous les 90 m et légèrement en pente, permettant un ruissellement des eaux excédentaires vers des fossés collecteurs puis les cours d’eau.
Les haies seront placées à 45 m de part et d’autre des noues. ll est prévu de les planter en double-rang de 3 à 5 m de large, permettant d’optimiser la stratification de la haie. Ce maillage d’arbres contribuera aussi à l’infiltration de l’eau.
Ce nouveau projet débute cette année et se poursuivra jusqu’en 2026. L’Agence de l’Eau Seine-Normandie est partie prenante et participe au financement de ce projet qui constitue pour la région Ile de France un projet pilote au regard de la destination des haies vers le bois-énergie !
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