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Abdenour ou la renaissance de l’élevage en Île-de-France

Publié le 16 décembre 2022 , mis à jour le 16 décembre 2022

Abdenour, tous droits reservés

L’image de l’Île-de-France est celle d’une région de grandes exploitations céréalières sans élevage ; tel n’était pas le cas dans le passé où il existait un équilibre entre cultures et élevage dans les fermes.

C’est pour renouer avec ce passé respectueux de la biodiversité qu’Abdenour et sa compagne Isabelle ont entrepris de créer une chèvrerie à Toussacq.

Quel parcours que le sien ! À l’origine, cadre financier dans une société internationale, il suit divers enseignements, à distance et sur place, dans un centre de formation pour l’élevage de chèvres en Ardèche et effectue des stages dans des fermes paysannes en Île-de-France.

Il a aussi été accompagné dans sa démarche par les partenaires du pôle Abiosol et notamment "Les Champs des possibles" dans lequel s’inscrit son activité.

Depuis fin juin 2021, 30 chevrettes sont ainsi arrivées à Toussacq, provenant de la ferme de la Noue dans les Yvelines ; elles mettront bas entre février et mars 2022, auront donc du lait à cette époque-là et la vente de fromages, de faisselle et autres produits dérivés du lait pourra alors commencer.

La vente de viande de chevreaux est aussi prévue.

À terme, si l’activité se développe comme prévu, la ferme compterait 60 chèvres laitières, ce qui est possible avec les 10 ha de prairies et les cultures céréalières qui permettent l’autosuffisance en fourrage.

Quand on demande à Abdenour pourquoi les chèvres, il évoque la complicité qu’il a avec elles, leur sociabilité. Mais à moyen terme, pourquoi pas quelques vaches pour diversifier la production et allaiter les chevreaux ainsi que quelques cochons pour les engraisser au petit lait de fromagerie au lieu de le jeter (il paraît que ça fait une viande délicieuse) !

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