Lors de notre dernière assemblée générale (15 avril 2023), quatre administrateurs.trices sortants ont passé le témoin à cinq nouveaux et nouvelles élus. Découvrez leurs témoignages !
Entretien avec Jean-René LARNICOL, administrateur sortant
Bonjour Jean-René, combien de temps es-tu resté au conseil d’administration (CA) de notre association ? Pourquoi nous quittes-tu ?
Je suis adhérent à Terre de Liens Île-de-France depuis 2016, année de ma retraite et je suis membre du CA depuis 2017.
J’ai donc effectué deux mandats de trois ans ; dans le dernier mandat, j’étais « représentant légal ».
Je quitte le CA car j'éprouve le besoin d'avoir plus de temps pour moi, pour lire, écrire, peindre et jardiner en Normandie. Par ailleurs, pour parler sincèrement, j'éprouve deux difficultés : j'entends mal en public ; je trouve illisible les textes en écriture inclusive. Cela dit, je quitte le CA heureux qu’il y ait cinq nouvelles candidatures. Il est important pour moi qu'un CA associatif se renouvelle.
Peux-tu nous rappeler un souvenir marquant des années vécues avec Terre de Liens Île-de-France ?
J'ai un souvenir particulièrement fort d'une RIR (rencontre inter régionale) à Sées, dans l'Orne, fin 2018, si j’ai bonne mémoire.
J’y ai retrouvé des membres de Terre de Liens de Bretagne, de Normandie et des Pays de Loire.
Cette rencontre avait été très bien organisée par Brigitte Rozoy dans les locaux du lycée agricole.
Ce fut un moment enrichissant humainement et intellectuellement.
J'ai été particulièrement intéressé par deux exposés : celui de Bretagne sur leur système d'information et celui des Pays de Loire sur le bail à domaine congéable mis en œuvre par la coopérative « Passeurs de Terre ».
Le bail à domaine congéable, issu des usages fonciers du Finistère sous l'Ancien Régime, est inscrit dans le Code rural. Il permet aux fermiers de devenir propriétaires du bâti et locataires des terres pour la durée de leur bail.
À l’issue de leur bail, ils peuvent revendre le bâti à leur repreneur ce qui fait qu’ils ne perdent pas le bénéfice des améliorations qu’ils ont apportées ; de son côté le propriétaire n’a pas eu à investir.
As-tu des projets que tu aimerais mener avec Terre de Liens ?
Dans l'immédiat, je vais continuer à participer aux activités du pôle agricole, en particulier dans les Yvelines. Je vais essayer de réactiver le groupe local Plaine de Versailles.
Je suis préoccupé par la transmission des exploitations agricoles, encore plus avec la crise récente de l'agriculture biologique. Il est malheureusement plus facile de trouver 150 000 € pour reprendre un magasin d'optique que pour reprendre une petite exploitation maraîchère !
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Entretien avec Anne GELLÉ, administratrice sortante
Bonjour Anne, combien de temps es-tu restée au conseil d’administration (CA) de notre association ? Pourquoi nous quittes-tu ?
Je suis restée 6 ans, c'est-à-dire que j’ai été renouvelée une fois.
Je pars parce que je vois que de nouvelles bonnes volontés arrivent au CA, ce qui est une très bonne chose car cela démontre la vitalité de notre association.
Peux-tu nous rappeler un souvenir marquant des années vécues avec Terre de Liens Île de France ?
Ce qui me vient d’abord à l’esprit, c’est la soupe participative organisée le 17 novembre 2016 devant le conseil régional d’Île-de-France par Terre de Liens, le réseau des AMAP, Les champs des possibles et le Groupement des agriculteurs en bio.
Il faut rappeler le contexte : Valérie Pécresse venait d’être élue présidente de la région ; de lourdes menaces de coupes budgétaires planaient sur le financement de l’agriculture biologique ; elles se sont concrétisées en 2016 même si par la suite la région est revenue à de meilleures dispositions.
Il faisait froid et nous avions bien besoin de soupe pour nous maintenir actifs devant le conseil régional !
Cet évènement nous a finalement permis de découvrir beaucoup de solidarité et d’appuis en notre faveur ; il nous a amené de nouveaux adhérents ; il nous a obligés à rechercher de nouveaux financeurs.
Je voudrais aussi citer le projet CARMA (Coopération pour une ambition agricole, rurale et métropolitaine d’avenir) autour du Triangle de Gonesse.
C’est un projet toujours d’actualité qui évolue au fil du temps avec les habitants et le équipes pour maintenir aux portes de Paris ces excellentes terres agricoles ainsi qu’un des derniers poumons verts de l’agglomération.
Certes, Terre de Liens IDF n’est pas, pour le moment, associé officiellement à CARMA, mais est adhérent de l’association et de nombreux adhérents participent aux mobilisations à titre individuel.
As-tu des projets que tu aimerais mener avec Terre de Liens ?
J’ai bien noté que la Fondation Terre de Liens a créé, en 2021, un programme Biodiversité pour aider les fermiers à mieux prendre en compte la biodiversité dans les fermes. J’aimerais pouvoir m’impliquer, au moins dans ce mouvement, en Île-de-France.
J’aimerais pouvoir poursuivre la réflexion avec les fermiers et les bénévoles sans que cela apparaisse comme une contrainte pour les fermiers.
Il faudrait commencer peut-être en hiver, quand les travaux agricoles sont moins intensifs, et faire cela ferme par ferme. Nous faisons déjà des choses en ce sens quand nous plantons des haies.
Je crois que c’est un projet qui peut motiver de nombreux bénévoles !
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Entretien avec Jean AZAN, administrateur sortant
Bonjour Jean, combien de temps es-tu resté au conseil d’administration (CA) de notre association ? Pourquoi nous quittes-tu ?
J’aurai fait trois mandats de trois ans soit neuf ans ; mais en fait j’ai passé une première année comme invité au CA ; donc, en tout, je serai resté dix ans au CA.
Pourquoi je pars ? Parce que 10 ans, ça suffit bien !
Peux-tu nous rappeler un souvenir marquant des années vécues avec Terre de Liens Île-de-France ?
Mon souvenir le plus marquant et peut-être le meilleur remonte à janvier 2014 quand je suis allé signer avec Gaëlle Lacaze la promesse d’achat de Milly chez le notaire de la famille cédante, la famille BRIAND. C’était le résultat de longues approches et cela a permis à Thomas, qui est encore l’actuel maraîcher, de s’établir enfin ! Je me rappellerai longtemps de la satisfaction de Thomas quand on lui a annoncé la bonne nouvelle !
As-tu des projets que tu aimerais mener avec Terre de Liens ?
Je vais certainement rester au pôle citoyen car j’apprécie les sujets qui y sont traités.
Et puis je compte m’investir davantage au sein de l’association Les Amis de la Conf’, maintenant que j’ai davantage de disponibilités !
Brigitte Rozoy bénévole, membre du CA Normandie, ex-secrétaire du CA fédéral.
Une salariée de TDL IDF à l’époque, actuellement salariée à Terre de Liens Midi-Pyrénées, qui s’était beaucoup investie dans l’achat de Milly 1 et de Milly 2.
