Portrait de Jacques, bénévole de Terre de Liens Midi-Pyrénées
Jacques ne connaissait rien à l'agriculture.
Pas d'ancêtre paysan dans son arbre généalogique où l'on retrouve des marins, des commerçants de cités du nord de la France.
Pas de formation agricole, mais un diplôme d'Institut d'Etudes Politiques qui l'a conduit à exercer des responsabilités dans diverses collectivités, les dernières en Haute -Garonne.
C'est là, justement, qu'il a entendu parler de Terre de Liens.
Préserver les terres agricoles, en faire un bien commun, voilà qui parlait à l'enfant éco-anxieux sensibilisé dans les années 70-80, à une époque où ces sujets commençaient à émerger.
Remède souverain, l'action : "ça n'était pas mon l'assiette qui me tourmentait, plutôt l'usage intempestif de la bagnole."
Il a commencé à changer par l'usage du vélo pour le travail et les vacances.
Ca a pris 30 ans, il n'en faudra peut-être pas autant pour changer le regard et le comportement des citoyens et des élus sur la terre agricole.
Bénévole
Entendre parler de Terre de Liens est une chose, il fallait regarder ça de plus près. Il se souvient d'une première réunion à l'Union en 2017, à partir de laquelle il va s'engager dans le groupe « primo-accueil » cédants-porteurs de projets. « Pendant un an, je n’ai rien apporté ». Si ce n'est un questionnement permanent où l'on percevait déjà la volonté de comprendre pour agir. Après, il a participé à l'animation de stands, à la fête des Amap, aux Pyrénéennes de Saint-Gaudens, avec d'autres bénévoles. « On écoute les questions, et les réponses, et après on répète, on explique ».
Travailler avec les collectivités, convaincre les élus, c'est un axe de travail important pour Terre de Liens, à tous les niveaux. L'association Midi-Pyrénées repère vite les compétences de Jacques qui va disposer de plus de temps du fait de sa retraite.
Un engagement dans le Conseil d'Administration
L’association est en permanence à la recherche de nouveaux membres du Conseil d'Administration, on lui propose de participer aux travaux. A l'assemblée générale suivante, il est élu.
On comprend qu'aujourd'hui c'est sa principale responsabilité, notamment dans le cadre du groupe ressources humaines.
C'est un lieu à partir duquel fonctionnent de multiples instances collégiales où viennent s'agréger compétences et volontés. Un conseil d'administration modeste, qui ne décide pas de tout. Sur les questions agricoles, par exemple, on a un comité d'engagement régional, et un pôle de réflexion. Ce qui est important, c'est l'échange entre des personnalités très diverses. Pour certaines elles adorent préparer, se documenter, tout savoir sur les sujets qui vont être abordés, c'est un gros travail avant et après. D'autres arrivent avec leurs expériences, leur intuition, leurs réflexes. On n'attend pas une idée providentielle, on la réfléchit en commun, c'est ce que j'appelle l'intelligence collective !
Bénévole
Ce qui manque peut-être à Jacques, c'est un peu plus d'échanges avec les fermiers en particulier sur la relation avec la nature et le vivant. Belle illustration des multiples sujets d'implication bénévole à Terre de Liens !
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Un portrait rédigé par Jean M., bénévole
