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Terre de Liens veut mesurer son impact sur l’agriculture

Publié le 19 mai 2025 , mis à jour le 15 octobre 2025

© Sandrine Mulas

Terre de Liens lance son projet de mesure d’impact social. ⤵️

Agriculture biologique en danger : la nécessité de mesurer son impact sans détour

Au quotidien dans son coeur de mission, Terre de Liens constate et alerte sur la crise agricole en cours, mais s’indigne en particulier de la situation de l’agriculture biologique. Débouchés qui se tarissent avec l’inflation, concurrence du label “Haute valeur environnementale” qui induit en erreur les consommateur·ices, cas de “déconversion” de fermes qui produisaient en bio,... Autant de problématiques qui incitent à se poser de réelles questions sur l’impact des initiatives écologiques et sociales dans le monde paysan. Est-il durable ? Est-il bien évalué ?

Terre de Liens considère qu’il est nécessaire de réagir consciencieusement face aux régressions et mutations qui ont cours en agriculture : les investissements dans l’agriculture bio et durable doivent être évalués de toute urgence, notamment pour se donner les moyens de déconstruire le discours des tenants du modèle agricole actuel.

À son échelle, Terre de Liens entend prendre sa part dans cette réflexion et a donc élaboré sa propre méthodologie pour questionner sans détour l’expérience de ces 20 dernières années et ce qu’elles peuvent nous apprendre pour la suite.

Installation collective sur la ferme de la Durette © Sandrine Mulas

Une méthodologie robuste pour mesurer l’utilité sociale du mouvement Terre de Liens

La question de l’impact ou de l’utilité sociale d’acteurs comme Terre de Liens est importante, nous l’avons vu. Or, aucun recensement de l’agroécologie paysanne ne permet d’avoir des données fiables et comparables pour répondre aux enjeux cités plus haut, et à ceux qui viennent.

Par son projet de mesure d’impact, la fédération Terre de Liens vise à mettre en place un dispositif pérenne pour suivre et évaluer l'utilité sociale du mouvement Terre de Liens. En ce printemps 2025, des entretiens semi-directifs ont été menés auprès de fermier·es Terre de Liens constituant un échantillon représentatif (différentes productions, situations géographiques, âges,...) ; et un questionnaire a été envoyé à tous les fermier·es du mouvement. Ces explorations auprès des premier·es concerné·es s'articulent autour de 4 dimensions thématiques : l’installation et le foncier, les relations avec le mouvement Terre de Liens, la santé économique, la fin de carrière et stratégies patrimoniales. Quatre dimensions qui sont des préoccupations paysannes majeures tout au long de leur vie. Il s’agissait notamment de vérifier ces hypothèses, au coeur du projet du mouvement :

  1. Terre de Liens limite l’accaparement des terres et favorise l’installation de nouveaux agriculteurs
  2. Terre de Liens favorise l’intégration sociale des agriculteurs
  3. Terre de Liens permet une meilleure santé économique des fermes
  4. Terre de Liens engendre de nouvelles stratégies patrimoniales

Pour que les résultats soient solides, il y a donc eu la nécessité d'établir les objectifs attendus, la méthodologie de la démarche, puis de l'expérimenter. Le projet se terminera ensuite par la diffusion des apprentissages en interne (pour améliorer en continu nos pratiques d'accompagnement à l'installation agricole) et en externe (pour valoriser l'impact du portage de terres agricoles citoyen, solidaire et écologique).

Ce projet est cofinancé à 50% par le Fonds social européen (FSE+) de janvier 2023 à décembre 2025.

Logo cofiancé par l'Union Européenne

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