Le Jardin des Courtines, ferme Terre de Liens en maraîchage et arboriculture biologiques, se situe à Duerne dans les Monts du Lyonnais, à 900 mètres d’altitude.
Nicolas est fermier Terre de Liens. Il est associé à Clément, et salarie Clara et Blandine, pour l'accompagner sur les ateliers maraîchage et plantes aromatiques et médicinales. Ils forment un collectif qui travaille sur cette ferme de 4 hectares, avec 6 000 m² de culture de légumes en plein champ, 1 800 m² de serres, et près de 200 arbres fruitiers, plantés en pourtour et entre les parcelles. 800 mètres linéaires de haies intra-parcellaires et en pourtour de ferme complètent l’ensemble.
Le collectif est très engagé
Le Jardin des Courtines est un lieu d'expérimentation de nouvelles pratiques en agroécologie et en agroforesterie. C’est également un lieu d'échange, de rencontre, en recherche de résilience face à un environnement changeant et qui prend en compte les principes de la permaculture (soin de la terre, soin des humains et partage équitable).
Des techniques de Maraîchage sur Sol Vivant (MSV)
Le sol n’est pas travaillé et il est couvert en permanence.
Cette couverture permanente des sols (avec engrais verts, couverts végétaux, paillage, diversification végétale, bâches d’occultation…) est complétée par des apports de matières organiques.
Ces pratiques permettent de rendre le sol plus fertile mais aussi d’augmenter sa capacité de rétention en eau, de limiter l'évaporation, de limiter le développement des adventices, et bien sûr de préserver le vivant.
De plus, ces pratiques augmentent le stock de carbone du sol et donc la capacité de stockage du CO2.
Pollinisation/ faune des sols/ insectes bio régulateurs
Le collectif accepte la présence de ravageurs, qui permettent le développement de leurs prédateurs, qui deviennent ainsi des auxiliaires de culture. L’écosystème peut tendre alors vers l’équilibre.
Des habitats pour la vie sauvage
Le collectif fait partie du réseau Paysans de nature qui favorise la défense et la production de biodiversité sauvage. Ainsi, espaces et espèces sauvages sont au cœur de leurs préoccupations. La ferme du Jardin des Courtines revendique d’être accueillante pour le vivant, et développe des habitats pour la vie sauvage; accompagnée par la LPO.
Dans le Jardin des Courtines, pour moins d’un hectare de culture, deux hectares sont laissés en prés et espaces sauvages. Des bandes enherbées, des lignes d’arbres fruitiers, des haies, forment des corridors écologiques reliés en réseaux. Les fauches sont faites tardivement, et le foin est récupéré pour le paillage.
Le collectif a installé partout des refuges pour les animaux sauvages (hibernaculum) : hautes herbes, tas de bois mort, ronciers, murets de pierres, sable recouvert de plaques d’ardoise où nichent les lézards ... Ainsi que nichoirs à oiseaux, nichoirs à chauves-souris, et perchoirs à rapaces.
Un grand étang, et de nombreuses mares de toutes tailles forment également des refuges pour de nombreuses espèces, notamment pour les amphibiens.
Claude, bénévole dans le groupe local lyonnais
