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Actualités
Publié le 21 novembre 2024 , mis à jour le 25 novembre 2024
Les professions agricoles sont encore fortement concernées par des agissements sexistes et des violences sexuelles, souvent invisibles ou invisibilisées.
Dans les champs, dans les syndicats, dans les montagnes et dans les réseaux, des groupes d'entraide se forment.
En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, zoom sur quelques ressources pour mieux s'engager collectivement.
Le monde agricole ne peut plus fermer les yeux.
La série Manuel Déterre enquête sur les parcours et les réalités de femmes qui s’engagent dans des trajectoires agricoles aujourd'hui en France. Pensée comme un manuel, cette série donne des clefs à celles et ceux qui aimeraient d'une manière ou d'une autre se (ré)attacher au monde paysan.
Episode 1 - Maïté, reclaim : des terres et un troupeau
Maïté a osé parler. Des bergères se sont organisées. Ailleurs, encore, d’autres paysannes se bougent pour faire monter le sujet.
Avant son installation à son compte, Maïté a travaillé pendant 10 ans comme bergère salariée pour des groupements d’éleveurs. Elle y a appris le métier mais elle s’est aussi abîmée dans ce milieu pastoral trop souvent maltraitant qui lui devient finalement insupportable.
Dans ce documentaire audio, elle raconte son parcours, les violences vécues et sa détermination à accéder à la terre et construire son propre modèle agricole.
Pour aller plus loin :
L'article "Violences sexuelles, précarité, souffrance physique : la lutte des bergèr·es pour leurs droits", paru chez Blast, vient compléter ce témoignage, sur la prégnance systémique des violences de genre dans le pastoralisme.
La FADEAR et Réseau Civam proposent de repérer en un coup d'œil les initiatives des réseaux de l'agriculture paysanne pour mieux accompagner les porteuses de projet, les paysannes, les salariées agricoles, les responsables d’organisation, dans leur parcours de vie. Groupes d'entraide, structures d'accompagnement, formations, cafés installation...
La FADEAR et la Confédération paysanne publient ce guide pratique essentiel qui permet une prise en charge collective de ces enjeux, quelle que soit sa structure ou sa situation.
Les violences sexistes et sexuelles ont lieu partout. Mais habiter dans les territoires ruraux (qu'on soit paysanne, salariée agricoles, cheffe d’exploitation, conjointe, collaboratrice, sans statut, etc.) entraîne une série de phénomènes spécifiques : un possible isolement géographique, le manque d’anonymat, la disparition des services publics ou encore le recul de la portée des associations.
Dans ce guide, vous trouverez des ressources pour :
Je suis bergère, et à l’occasion d’une embauche, l’agriculteur m’a dit : “Je t’embauche, même si tu es une femme”.
Franchement avec les voisins, j’ai vraiment pas d’autres idées que le dos rond. Et parfois les remarques sortent tellement de nulle part qu’il est difficile d’avoir de la répartie.
Quand le sexisme est frontal, c’est plus facile de répondre. Mais souvent il est larvé, induit, sous-jacent, non-dit, insidieux et donc plus difficile à identifier et à contrer.
L’ARDEAR d'Auvergne Rhône-Alpes a récemment produit une étude qui mentionne que "le frein genré le plus souvent cité par les personnes ayant participé au diagnostic est le sexisme ordinaire. Quels que soient le genre et la position (victime ou témoin), il n’apparaît pas facile d’y répondre." Le document se conclut sur une série d'actions et d'engagements pour mieux agir collectivement.
Depuis quelques années, Marie Edith, Gwennen et Charlotte se retrouvent, avec d’autres paysannes, au sein du groupe « Les elles ». Elles y partagent leurs expériences, leurs peines et leurs espoirs : sexisme dans le monde agricole, difficile articulation du travail salarié et travail domestique, vie de couple liée au travail paysan sur la ferme... Ce groupe a suscité de fortes prises de conscience et a permis la mise en place d’entraides solides entre femmes. Leurs paroles sont articulées à celles des rares chercheuses travaillant sur les agricultrices.
Cinq paysannes racontent leur quotidien à la ferme et brisent les clichés machistes et sexistes présents dans le monde agricole.
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